“seul, à l’écoute des choses, intensément absorbé dans un jeu d’enfant…”

Alexandre Grothendiek est mort jeudi dernier, je vous renvoie à sa notice wikipedia et à cet article ( Alexandre Grothendieck, ou la mort d’un génie qui voulait se faire oublier, Libération) pour prendre l’ampleur du personnage, mais disons pour faire court qu’il est un des génies mathématiques français du XXème siècle dont l’engagement politique (antimilitariste et écologiste radical) et l’apparente irascibilité semblent être à la mesure de l’œuvre scientifique.
Il a laissé un manuscrit inédit de mille pages : “Récoltes et Semailles”, daté de 1986 alors qu’il s’était retiré du monde académique. Il s’agit d’une autobiographie que l’on peut lire ici : www.scribd.com/doc/246583573/Recoltes-Et-Semailles-de-Grothendieck .

Je ne résiste pas à en recopier un passage très inspirant pour quiconque, et de plus, j’en suis certaine, il fera écho à tous ceux qui ont pu observer un enfant prendre la mesure de son monde, “seul, à l’écoute des choses, intensément absorbé dans un jeu” :

Dans notre connaissance des choses de l’Univers (qu’elles soient mathématiques ou autres), le pouvoir rénovateur en nous n’est autre que l’innocence.
C’est l’innocence originelle que nous avons tous reçue en partage à notre naissance et qui repose en chacun de nous, objet souvent de notre mépris, et de nos peurs les plus secrètes. Elle seule unit l’humilité et la hardiesse qui nous font pénétrer au cœur des choses, et qui nous permettent de laisser les choses pénétrer en nous et de nous en imprégner.

Ce pouvoir-là n’est nullement le privilège de “dons” extraordinaires – d’une puissance cérébrale (disons) hors du commun pour assimiler et pour manier, avec dextérité et avec aisance, une masse impressionnante de faits, d’idées et de techniques connus. De tels dons sont certes précieux, dignes d’envie sûrement pour celui qui (comme moi) n’a pas été comblé ainsi à sa naissance, “au delà de toute mesure”.

Ce ne sont pas ces dons-là, pourtant, ni l’ambition même la plus ardente, servie par une volonté sans failles,qui font franchir ces “cercles invisibles et impérieux” qui enferment notre Univers. Seule l’innocence les franchit, sans le savoir ni s’en soucier, en les instants où nous nous retrouvons seul à l’écoute des choses, intensément absorbé dans un jeu d’enfant…

Heureux les parents qui doutent !

Heureux les parents qui doutent , c’est le sous-titre du livre tout frais paru de la journaliste suisse Francesca Sacco, intitulé Tout va bien, nous sommes paumés !
couv_tvb_premiere
Il y a des livres, comme ça, on ne sait plus trop comment ils sont arrivés jusqu’à nous, mais on se réjouit à chaque fois qu’on y pense. Réjouissant, c’est vraiment le terme qui vient à l’esprit quand on nous demande de parler de celui-ci. Et pour tout un tas de raisons : le ton est frais, ça peut même se lire comme une aventure ou se piocher comme des chroniques à méditer, mais une chose est certaine, rien n’y est gratuit ou désinvolte, bien au contraire. C’est un livre qui parle de choses graves, essentielles dans la relation qu’on peut avoir avec des enfants, et c’est un livre authentique, qui fait du bien, qui donne confiance et espoir.

La Fondation Officielle de la Jeunesse, le principal organisme genevois en charge des foyers d’hébergement pour enfants placés temporairement hors de leur milieu familial, a invité Francesca Sacco afin de recueillir le témoignage des éducateurs et usagers de l’un de ces foyers. En effet, il s’agit de relater une expérience hors norme : la mise en place d’une nouvelle méthode éducative basée sur la prise de risque.

Un jour de 2008, arrivent au foyer du Grand-Saconnex, deux adolescentes “ingérables” : fugues, agressivité, menaces de suicide… “un climat de terreur” s’installe. Les 79 points du règlement interne assorti de son catalogue de sanctions, tout ce “qui, jusque là, semblaient fonctionner à peu près bien, s’avère inopérant sur elles”. C’est ainsi, que mis au pied du mur, il devient clair pour les éducateurs de ce foyer, qu’on ne peut pas “contrôler” les jeunes. Ils s’engagent alors sur la route du lâcher-prise, pour parvenir, fin 2009, à remettre en cause l’idée même de règlement interne, et au final, à révolutionner leur conception de l’éducation.
risques4Lâcher-prise, oser sortir de sa zone de sécurité, confiance en l’enfant, c’est le chemin qui a permis à ces éducateurs courageux de restituer aux jeunes la possibilité de faire usage de leur libre-arbitre :

Il n’y a pas d’apprentissage de l’indépendance pour les jeunes sans prise de risque éducatif pour les adultes.

Pour + d’infos c’est par là : www.editions-instant-present.com/TVB
et pour l’acheter, c’est ici : www.editions-instant-present.com/tout-va-bien-nous-sommes-paumés-p-83.html (12 petits euros)
(les illustrations sont de Bénédicte Sambo)

Tournée française de Déirdre Bergeron

Déirdre Bergeron, 33 ans, a grandi, avec ses deux sœurs, “sans éducation”.
Son père, Léandre Bergeron, a raconté cela dans le livre Comme des invitées de marque.
Déirdre sera en Europe du 4 novembre au 8 décembre pour en témoigner.
(détails sur la page : http://www.education-authentique.org/index.php?page=conference-extraits
Vous trouverez sous la vidéo les dates de sa tournée française, et les détails des évènement sont téléchargeables à cette page : http://www.education-authentique.org/uploads/PDF_DIV/LieuxE.pdf

Gironde, les 4 et 5 novembre
Ariège, le 6 novembre
Haute-Garonne, le 7 novembre
Tarn, les 8 et 9 novembre
Aveyron, le 10 novembre
Corrèze, le 11 novembre
Creuse, le 12 novembre
Côte d’Or, le 13 novembre
Rhône, le 14 novembre
Savoie, le 16 novembre
Rhône, le 17 novembre
Yvelines, le 19 novembre
Seine-Saint-Denis, le 20 novembre
Paris, les 21 et 22 novembre
Loire Atlantique, le 23 novembre
Ille-et-Vilaine, le 24 novembre
Finistère, les 25 et 26 novembre
Loiret, le 27 novembre
Vosges, le 28 novembre
Meurthe-et-Moselle, le 29 novembre
Belgique, le 30 novembre
Luxembourg, le 1er décembre
Gard, le 2 décembre
Hérault, le 3 décembre
Pyrénées Orientales, le 4 décembre
Ardèche, le 5 décembre
Vaucluse, le 6 décembre
Isère, le 7 décembre

Une mise au point nécessaire à propos du changement de sous-titre de Tremblements de Mères lors de son retirage

En mars 2014, le premier tirage venant à s’épuiser, nous avons procédé à la réimpression de Tremblements de Mères, le livre de Maman Blues.
Des réimpressions, nous en faisons régulièrement sur les titres de notre catalogue, et c’est l’occasion d’une petite toilette : nous demandons à l’auteur s’il souhaite apporter des modifications à son texte, nous corrigeons les coquilles qui nous auraient échappées, etc.
Pour Tremblements de Mères, nous avons aussi réalisé un re-maquettage complet pour permettre de gagner en pagination et baisser le prix du livre, qui est effectivement passé de 26,90 € à 23 € : il devient ainsi accessible à un public plus large.
Nous collaborons aussi depuis un an et demi avec un diffuseur qui nous aide à faire que nos livres soient présents en librairies généralistes. Sur leurs conseils, nous avons adopté entre autre une nouvelle charte graphique, ainsi au fur et à mesure des retirages, nous revoyons toutes nos couvertures, et cela a donc été le cas pour Tremblements de mères.
ombre_mere_enfant_rizckBien entendu, nous avons gardé le magnifique tableau de Renata Rizk (www.rizck.com). Puis, à un moment, nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de faire figurer dans le sous-titre le terme de « Dépression du Post-Partum ». C’est ainsi qu’il s’est trouvé accolé au sous-titre précédent « Le visage caché de la maternité ». Nous pensions qu’il permettrait à des personnes qui n’étaient pas familières avec les termes de « Difficulté Maternelle », de trouver une piste qui les mènerait vers cet univers beaucoup plus vaste et complexe.
Qui sait ce qui va accrocher une mère, ou le proche d’une mère en souffrance ? Pour certaines, ça peut être simplement le hautement inadéquat « baby blues » qui sera une porte d’entrée, tandis que d’autres fuiront à l’évocation du mot de dépression. Quoiqu’il en soit, cela nous avait paru une bonne idée à l’époque.
Cependant, nous le reconnaissons et en éprouvons une vive contrition, nous avons commis une véritable faute en oubliant de consulter les co-auteures du livre à ce sujet. Nous avons généralement de longs échanges avec nos auteurs, notre rôle étant de les accompagner pour obtenir des textes aussi compréhensibles, clairs et fluides que possible ; mais quel que soit notre avis, le dernier mot revient de toutes façons à l’auteur. L’édition de Tremblements de Mères avait justement été, en 2009-2010, un travail passionnant, réalisé de concert, avec les dix co-auteures du livre. C’est donc un oubli réellement stupide de notre part que de ne pas les avoir conviées à discuter du changement éventuel de sous-titre, et nous le regrettons sincèrement.
En effet, il se trouve que certaines des co-auteures réprouvent fortement ce changement.
C’est vrai, le livre Tremblements de Mères est en lui-même une revendication de la spécificité de la Difficulté Maternelle : autant de profils différents, de développements, d’histoires imprévisibles pour figurer cette difficulté à devenir mère. Rien qui ne puisse de fait se résumer à Dépression du Post Partum, diagnostic trop facilement dégainé et trop facilement supposé guérissable à coups d’antidépresseurs. Citons le livre p 375 :

Mais si la pose d’un diagnostic soulage dans un premier temps, en donnant une réalité aux éprouvés et à la peur de devenir folle, n’être considérée que sous l’angle de la dépression et de ses défaillances psychiques peut, à la longue, constituer une atteinte insupportable à l’identité naissante d’une mère. Cela peut aussi devenir un « prétexte » à ne pas entreprendre une démarche plus introspective. Véronique Boureau-Louvet, psychanalyste en unité de Maternologie, le résume poétiquement en ces termes :
Une maternité, c’est comme un rendez-vous d’amour. Comment une femme peut-elle s’y rendre si elle sent que son identité maternelle est disqualifiée, non seulement par elle-même mais aussi par le jugement des autres ?

Ainsi réduits à des symptômes et à une pathologie répertoriés et traités médicalement, ces états de maternité psychique se retrouvent hélas dépouillés de tout ce qui pouvait aider à comprendre quelque chose de la maternité de ces femmes, et de la maternité en général. Il sera beaucoup plus difficile par la suite de mener une réflexion allant dans le sens de leur reconnaître un caractère existentiel, presque inhérent à la maternité humaine, et fondateur.

Or il a existé, jusqu’à l’année dernière, un service médical, l’unité de Maternologie de Saint-Cyr-l’école (maternologie.info), qui a permis d’initier une prise en charge nouvelle des mères en difficulté, et de porter un nouveau regard médical et humain sur ces difficultés.
Ce service, malgré son caractère novateur, a fait l’objet de menaces de fermeture, qui se sont concrétisées l’an dernier ; la mort, le 27 aout dernier, de son fondateur, le Dr Jean-Marie Delassus a également porté un terrible coup aux conceptions qui étaient défendues dans l’unité.

Nous comprenons que cumulés, ces événements qui portent atteinte à ce regard humanisé sur les mères risquent de remettre au premier plan un regard uniquement psychiatrisé, donnant l’impression d’un retour en arrière insupportable au vu du travail accompli, de l’énergie investie.

En tant qu’éditrices, nous prenons les trois mesures à notre disposition pour tenter de rattraper cette erreur fautive :
– publier cette mise au point sur notre site internet et notre page Facebook ;
– ajouter un erratum papier dans les livres de ce tirage dont nous assurons la vente directement via notre boutique en ligne;
– rectifier bien entendu lors de la prochaine réimpression.

Encore une fois, nous présentons nos sincères excuses à toutes celles que ce changement a pu heurter, mettre en colère, peiner.

Bernard Collot sera demain mercredi 4 l’invité du débat suivant la projection du film “Etre et devenir” de Clara Bellar

Bernard Collot sera demain mercredi 4 juin l’invité du débat suivant la projection du film “Etre et devenir” de Clara Bellar, au cinéma le Saint-André-des-Arts (Paris 6e) à 13h en compagnie de la réalisatrice (infos http://cinesaintandre.fr/fr/evenements).

Nous nous réjouissons de l’écouter, lui qui a créé pendant 40 ans d’enseignement en classe unique les conditions pour que les enfants apprennent à leur rythme ce qui leur importe : une sorte d’apprentissage autonome dans un cadre scolaire ! Il a décrit cette expérience dans de nombreux livres, dans son blog (http://education3.canalblog.com) et surtout dans un livre passionnant, “Chroniques d’une école du 3e type” www.editions-instant-present.com/chroniques-dune-école-du-3e-type-tome-1-p-65.html.

Le film “Etre et devenir” intéresse les médias, à la fois par son approche décalée et minoritaire de l’apprentissage autonome qui intrigue, mais aussi parce qu’il donne à tous les parents, y compris à ceux qui ont fait le choix d’utiliser l’école, une bouffée d’affection pour leurs enfants et l’envie de passer plus de temps avec eux.

Pour voir les occasions de projection, à Paris, Marseille, Lyon, Perpignan, Rouen etc., voir le site www.etreetdevenir.com (“sortie”). Vous pouvez même le demander à votre cinéma préféré ! (il n’aura qu’à cliquer sur la page “contact”). Et si vous ne scolarisez pas votre enfant, c’est une excellente occasion d’y amener votre entourage hostile, il écoutera pendant deux heures des arguments brillants et convaincants !
Sur le même site (“revue de presse”), vous pourrez voir la belle couverture médiatique qui accompagne la sortie du film, qui permet de parler d’apprentissage centré sur les enfants, et finira peut-être de convaincre votre cinéma -ou votre entourage !

Sinon il reste la solution du DVD, qui sortira début 2015. La souscription au DVD, qui permet de le payer moins cher en l’achetant en avance, permettra aussi de financer le passage technique au format DVD. C’est par ici : www.editions-instant-present.com/Être-et-devenir-dvd-souscription-p-70.html.

Des publications réjouissantes

Un peu de pub copinage, pour tous les âges :

Si vous avez un bébé, lisez :
“POUR UNE ENFANCE HEUREUSE” de Catherine GUEGUEN
Catherine est pédiatre, très impliquée dans la prévention des violences éducatives. Un grand merci à elle !

Si votre enfant traverse l’âge de raison, ou, comme le décrivait Montessori, l’âge de la sérénité et de la force, je vous recommande vivement la lecture du nouveau livre d’Isabelle Filliozat, “IL ME CHERCHE”. Indispensable.

9782709644679-g

Enfin, si votre enfant est dans l’adolescence, reconnectez et régalez-vous ensemble de cette BD :
“LES QUATRE SŒURS”, de Cati Baur et Malika Ferdjoukh
Le Tome 1 est initialement paru chez Delcourt, puis chez Rue de Sèvres. Le tome 2 récemment paru chez Rue de Sèvres.

quatre-soeurs-tome-2-couverture-791x1024

viol et violence, une petite fille autiste

Un entretien téléphonique de Magali Pignard

Magali écrit ” La mère ne sait plus quoi faire. Elle a retiré Mallaury de l’ITEP et sa fille et elles souhaitent une instruction à la maison. Le directeur d’académie des Charentes, (16) refuse sa demande.”
Message pour la maman de Mallaury : contactez-nous pour en savoir plus sur les droits à l’Instruction en Famille.

http://laia.asso.free.fr/conief.html

Déclaration : Lettre type

AAD en danger : et si on mesurait la qualité de l’expérience ?

Vous avez été nombreux à réagir à notre article AAD en Danger et à faire circuler l’information sur les réseaux sociaux.

AAD, photo de Nils Fretwurst (cc) en.wikipedia.org/wiki/File:Baby_boy_after_birth.jpg

AAD, photo de Nils Fretwurst (cc) en.wikipedia.org/wiki/File:Baby_boy_after_birth.jpg

Voici d’importants compléments d’information :
* Le Mouvement pour l’Accouchement à Domicile a publié un dossier de presse très complet, qui compile et analyse les résultats de plusieurs études scientifiques d’envergure.
Il en ressort plusieurs éléments dont il faut absolument tenir compte lorsque la discussion aborde le domaine de la médecine factuelle (l’ensemble des pratiques médicales basées sur les résultats des recherches scientifiques) :
– en ce qui concerne les études menées aux USA, il faut savoir que les exigences de formation des sages-femmes ne sont pas aussi strictes, suivant les états, qu’en France.
– en ce qui concerne les études menées en Australie, il faut considérer le temps de transport souvent important lorsque le transfert hospitalier est nécessaire en situation d’AAD.
* L’école des sages-femmes de l’Université de Colombie Britannique propose également un ensemble de résumés d’articles scientifiques sur l’accouchement à domicile. Parmi nos lectrices et lecteurs anglophones et scientophiles, qui aura le courage de se lancer dans un tableau comparatif des résultats de toutes ces études ?

Pour permettre aux femmes de prendre une décision véritablement éclairée, en pesant soigneusement les bénéfices et les risques, plusieurs dimensions doivent être prises en compte :
– quels critères permettent aux sages-femmes de juger qu’une grossesse n’est pas à risque ?
– quel ratio bénéfices/risques pour la santé de la mère ?
– quel ratio bénéfices/risques pour la santé du bébé (en distinguant les interventions qui peuvent nuire à la santé du fœtus des moyens de ressuscitation d’un bébé à la naissance)
– quels facteurs peuvent modifier le ratio bénéfices/risques ? (par exemple : niveau de formation des sages-femmes, distance de l’hôpital, conditions d’hygiène, etc.)
– quelle qualité d’expérience pour la mère et l’enfant ?

Ce dernier point fera grimacer nombre de médecins. Après tout, disent-ils, quelle importance que le ressenti de l’accouchement si cela assure des vies ? (disent ceux qui n’ont pas lu les études ci-dessus. On notera que les femmes qui sont rassurées par une naissance à l’hôpital ne subissent pas de telles attaques, et tant mieux !)

La qualité du vécu de la naissance, quel que soit le contexte, est un élément qui va faciliter grandement le processus d’attachement mère-enfant (et père-enfant !). Bien entendu, l’attachement peut s’installer dans les conditions les plus difficiles, des femmes accouchent en temps de guerre, des grands prématurés s’attachent après un long séjour en néonatologie. L’accouchement respecté n’est donc ni une garantie ni le prérequis d’un attachement sécure, mais il en est toutefois un facteur facilitateur important. Un attachement sécure, c’est un parentage plus simple, plus joyeux, une meilleure qualité de vie pour la famille.

Est-ce si négligeable ? Qu’en dit la science ? Un bébé dont l’attachement est sécure pleure moins et ses parents répondent de façon plus ajustée à ses besoins (ni trop, ni trop peu). C’est aussi moins de fatigue et moins de stress pour toute la famille (toutes choses égales par ailleurs). Il faut avoir oublié – ou n’avoir jamais connu – l’état d’épuisement phénoménal que vivent les parents d’un nouveau-né pour se permettre de mépriser tout ce qui peut faciliter les relations parents-bébé. Ou bien il faut avoir la vue très courte, ce qui n’est jamais une bonne chose lorsqu’on discute de santé publique.