5 ans déjà !

Nous fêtons nos cinq ans de partages, découvertes, travail éditorial depuis que nous avons repris les éditions l’Instant Présent en septembre 2007. A chaque livre paru, vous êtes de plus en plus nombreux à nous témoigner votre plaisir de lire nos ouvrages, et nous tenons à vous remercier. Votre confiance avec la réussite des souscriptions nous est précieuse et nous avons coeur à vous offrir des ouvrages de qualité toujours inscrits dans notre ligne éditoriale.

Pour fêter cet anniversaire, nous avons mis en place un partenariat avec Grandir Autrementimage-partenariat-ga, et ainsi un total de 8 livres de chaque titre seront offerts aux  premiers abonnements tout au long du déroulement de l’offre. Le démarrage est prévu jeudi 4 octobre à 8h00.

Merci à tous pour votre confiance et vos chaleureux messages.

Claudia, Cristelle, Fabienne, Marlène et Victorine

Dernière ligne droite avant la parution d’Enquête aux Archives Freud

Nous y sommes presque ! Voilà en avant première la couverture dans sa totalité ! Le livre part chez l’imprimeur ce week end ! Les souscriptions sont encore ouvertes ici au prix de lancement de 20 Euros au lieu de 24.50 Euros.

Ce livre est un ouvrage majeur, nous avons pris beaucoup de plaisir à travailler sur ce livre, et nous espérons que vous aurez le même plaisir jubilatoire de le lire.

Couverture du livre de Jeffrey Masson, Enquête aux Archives Freud

 

Être et devenir, un prochain film de Clara Bellar

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Clara Bellar, actrice, réalisatrice, maman non-sco sur plusieurs continents et dans plusieurs langues, explore d’une façon passionnante les questionnements des parents qui envisagent de ne pas scolariser leur enfant pour choisir un chemin d’apprentissage autonome. Elle interroge de multiples interlocuteurs très intéressants qui abordent de nombreux points : l’efficacité des apprentissages lorsqu’ils font sens car choisis par l’enfant, la place des parents accompagnateurs (dont la qualité principale est l’envie de découvrir avec leur enfant, pas les diplômes), la procédure d’entrée ouverte par des universités américaines pour les étudiants sans dossier scolaire, en raison de leurs qualités (curiosité, autonomie), etc.
On peut voir la superbe bande annonce dans la partie “Vidéo” et s’inscrire pour être tenu au courant de la sortie du film.

L’altruisme et la coopération existent, les neuroscientifiques les ont rencontrés

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C’est un peu dommage que dans notre société il faille des études scientifiques pour confirmer ce que chaque parent bienveillant a pu observer : l’altruisme et la coopération existent, les neuroscientifiques les ont rencontrés ! Néanmoins, il est réjouissant de voir que ces idées-là irriguent les grands quotidiens, merci à Jacques Lecomte. Ces idées sont développées par Olivier Maurel dans son livre Oui la nature humaine est bonne et dans le prochain, actuellement en souscription aux éditions l’Instant Présent, La violence éducative, un trou noir dans les sciences humaines.

La fessée comme facteur de développement des troubles psychiatriques

Une étude sortie dans la revue scientifique Pediatrics montre que les personnes qui ont reçu des châtiments corporels (en l’absence de toute forme de violence spécifiquement non éducative) présentent plus de risques de développer des troubles mentaux a l’âge adulte. Les chiffres sont faibles (2 à 7% d’augmentation du risque, à l’échelle de la population, ça n’est pas anodin du tout) mais semblent néanmoins suffisamment bien contrôlés pour être fiables. 1849_-_karikatur_die_unartigen_kinder(wikipedia)-p

On peut lire ici un commentaire sur un blog hébergé par Le Monde.

Là encore, c’est une information qui mériterait d’être prise en compte par les Sciences Humaines, ainsi que l’indique Olivier Maurel dans son dernier ouvrage, à paraitre bientôt !

Blog HBR : peut-on inverser l’expérience de la prison de Stanford ?

Dans cet article du blog de Harvard Business Review Greg McKeown nous invite à réfléchir sur les effets d’une politique de bonification des bonnes actions plutôt que celle d’une répression des mauvaises.
L’expérience de la prison de Stanford est simple, des étudiants en bonne santé se sont vus attribuer des rôles de gardiens ou prisonniers puis ont été enfermés dans une prison de fortune dans un sous-sol. Cette expérience fut menée par Dr. Phil Zimbardo, en quelques jours, la santé mentale des personnes (qu’elles soient gardiens ou prisonniers) s’est dégradée rapidement, depression et gros stress pour les uns et le comportement des gardiens est devenu sadique. L’expérience fut stoppée prématurément. Elle démontre qu’un mauvais fonctionnement peut très vite nuire à l’homme. Cette expérience n’est pas sans rappeler celle de Milgram (où les sujets ont montré une telle obéissance aux personnes en situation d’autorité qu’ils ont administré ce qu’ils croyaient être des chocs électriques mortels pour les patients cf. l’article Wikipédia à ce sujet) et Dr Zimbardo se pose alors la question de voir si l’expérience pouvait être inversée.
Pourrions-nous, à travers une série de petites victoires, instaurer une “lente ascension dans la bonté, étape par étape” ? Et une telle expérience pourrait-elle être exécutée à un niveau sociétal ?
C’est le Canada qui a fourni un début de réponse, la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) à Richmont, a instauré un nouveau fonctionnement. Le taux de récidive était alors aux alentours de 60%, la criminalité juvénile en augmentation importante, et Ward Clapham a contesté les hypothèses de base du système de maintien de l’ordre lui-même et a suggéré de chercher à concevoir un système qui encourage les gens à ne pas commettre un crime en premier lieu. Ainsi, la GRC a décidé d’arrêter les personnes qui avaient effectué une bonne action pour leur donner un billet “positif”, qui donnait une entrée de cinéma ou accès à un centre pour les jeunes. Ils ont distribué pas moins de 40.000 billets dans l’année, trois fois moins que les billets “négatifs” sur la même période.
Selon Clapham, le taux de récidive chez les jeunes est passé de 60% ​​à 8%, la criminalité globale a été réduite de 40% et la criminalité chez les jeunes a diminué de moitié. Et ça coûte un dixième du système judiciaire traditionnel.

Que peut-on conclure de cette expérience ? Qu’il vaut mieux “récompenser” les bonnes actions plutôt que “punir” les mauvaises ? Qu’un système judiciaire inversé serait plus judicieux ?
Il n’en reste pas moins qu’une récompense est une forme de manipulation, on incite alors la personne à faire quelque chose en vue d’obtenir une récompense, et pas forcément parce qu’elle se sent en accord avec cette action. Comment peut-on alors conserver l’estime de soi en ne devenant que des robots tout justes bon à accomplir les bonnes actions qui donneront les bons points ? Qui jugera enfin que telle action est bonne ou pas bonne ? Le système même s’il a le mérite de valoriser plutôt que d’humilier n’en reste pas moins soumis aux mêmes risques de dérives et de contrôles que le système judiciaire actuel.

Nouveau livre d'Olivier Maurel

Nouveau livre d'Olivier Maurel

Notre société fonctionne avec le bâton, un fonctionnement avec la carotte changerait-il la donne ? Les prisons sont aujourd’hui engorgées, les tribunaux également, les enquêtes longues par manque de personnel et de temps au vu des dossiers qui se multiplient, notre système judiciaire montre sur le plan administratif ses limites, et cette expérience montre aussi ses limites en terme d’humanité, il serait peut-être temps de s’interroger sincèrement sur l’origine de la violence dans notre société actuelle, et de se poser les questions “oubliées” depuis toujours tel que le démontre Olivier Maurel (cf. La violence éducative, un trou noir dans les sciences humaine)

A quand une expérience menée avec des personnes qui ont été bien-traitées (respectées dans leurs besoins, maternées et aimées de façon inconditionnelle) depuis leur naissance ?

Victorine

Elle, 15 juin 2012, « Gare aux hyper-mères ? », Danièle Gerkens

Intéressant article ce vendredi dans Elle « Gare aux hyper-mères ? », que signe Danièle Gerkens. Suivant cette tendance qu’a la presse de parler de ce dont parle la presse, il s’agit d’un commentaire français sur la couverture du récent numéro du Times, où l’on voyait une jeune maman, manifestement moderne et épanouie, allaiter son fils de presque 4 ans. Cette couverture a entraîné des débats passionnés aux Etats-Unis, autour de celui qui serait le « nouveau » gourou, le pédiatre pro-attachement parenting, William Sears ( pour les anglophones le site www.askdrsears.com/) .
Je mets « nouveau » entre guillemets, car en France, la Leche League diffuse les superbes ouvrages du Dr Sears depuis au moins 1999, l’année où j’ai acheté Etre parents le jour, la nuit aussi, unique livre francophone disponible à l’époque à traiter lucidement des « problèmes » de sommeil de l’enfant, face à une littérature psychologisante française arc-boutée sur les « données » dépassées de la psychanalyse.
C’est à l’époque peut-être que la presse aurait fait œuvre d’esprit d’investigation en publiant un article à ce sujet !
Peu de chiffres fiables sur ce « phénomène des hyper-mères », nous dit Danièle Gerkens, s’appuyant essentiellement sur le taux d’allaitement, en croissance continue depuis les années 1970. Les femmes qui font ce choix s’appuient certainement plus sur leurs propres connaissances scientifiques, sur leur envie ou leur instinct, que sur « les people qui revendiquent le sein nourricier »…
Danièle Gerkens reprend l’hypothèse explicative de la réaction de ces femmes nées dans les années 1970 à la propre absence de maternage de leurs mères, trop investies dans leurs carrières, notamment régulièrement avancée par l’incontournable Elisabeth Badinter, qui vient d’ailleurs bien entendu donner son opinion dans l’interview qui clôt l’article. Il est probable que cette hypothèse ne résisterait guère à une analyse sociologique sérieuse quant au taux réel de femmes menant de véritables carrières de haut niveau. Il est probable aussi que pour un certain nombre de ces femmes, il y a aussi eu une part de transmission des valeurs maternelles par leur propre mère. Il est certain, surtout, que les mères actuelles ne se définissent pas nécessairement en référence aux mères des années 1970, parce que le monde a changé, quelque difficile que cela soit à intégrer pour les « féministes historiques », parce les mères actuelles ont leur autonomie de pensée et d’action, qu’elles ont des ressources intellectuelles et relationnelles nouvelles –et en premier lieu Internet, dont on ne dira jamais assez la puissance de diffusion d’idées et de modèles innovants, créateurs, anticonformistes, libérés des influences institutionnelles classiques, en l’occurrence les médecins mal informés dont les congrès sont encore de nos jours subventionnés par les fabricants de lait en poudre, et les psychologues et psychanalystes, spécifiquement en France, constitutivement imprégnés d’hypothèses datant de la Vienne patriarcale du début du 20e siècle.
Car bien sûr, ce qui est opposé aux hyper-mères, ce sont ces propos objectivement risibles des tenantes de ce courant : « Allaiter au long cours un enfant qui a déjà des dents, c’est lui demander de réprimer son agressivité, inhiber son désir de mordre le monde, ce qui peut induire des difficultés à grandir » (Maryse Vaillant). Certains bébés ayant des dents dès l’âge de 5 mois, comment comprendre que les autorités officielles de santé française, suivant en cela l’OMS (qui représentant l’ensemble des communautés médicales du monde, est sans doute détachée des références théoriques de Madame Vaillant) recommandent l’allaitement jusqu’à 2 ans, au risque d’induire des difficultés à grandir ? Ou peut-être que ce risque est purement imaginaire ? On pourrait même retourner cette assertion boiteuse, puisque réprimer son agressivité peut aussi sembler un objectif souhaitable, comme ne cessent de nous le montrer tant de terribles exemples dans le monde. L’indispensablement citée Claude Halmos avance à nouveau son unique argument à ce sujet : « Allaiter au long cours et dormir avec son enfant, c’est brouiller les repères et perturber les étapes de sa construction psychique. ». Nous attendons toujours les recherches scientifiques sérieuses qui viendraient à l’appui de cette affirmation, puisque nous n’avons pas, nous, la prétention d’élever au rang de vérité les pourtant innombrables exemples dans nos familles et nos entourages d’enfants « allaités au long cours et ayant dormi avec leurs parents » dont « la construction psychique » semble satisfaisante. Un espoir cependant pour Madame Halmos, les enfants dans ce cas étant de plus en plus nombreux, ces études pourront bientôt être menées de façon fiable, et conduiront sans doute à renforcer – plus qu’à redéfinir, car de nombreuses théories alternatives actuelles fécondes existent déjà, seulement elles restent encore trop souvent inexplicablement bloquées aux frontières françaises – une conception « des étapes de la construction psychique » ne s’appuyant pas sur des hypothèses datant d’un siècle.

l'hyper-père, compagnon de l'hyper-mère

l'hyper-père, compagnon de l'hyper-mère

Merci enfin à Danièle Gerkens de ne pas donner le dernier mot à ces menaces archaïques, et d’inviter plutôt à voir dans ce maternage assumé « les prémices d’une nouvelle voie », qu’empruntent, chacune à leur façon, avec le père de leurs enfants, avec ce qu’elles sont, dans les joies et les difficultés de la vie réelle, « les femmes indépendantes, rétives à toutes les injonctions et à toutes les normes, bien décidées à inventer leur propre définition d’une maternité épanouie ».

Marlène Martin.

Gersende Perrin

Voici une belle illustration de ce que j’écrivais hier :

Dans cette émission, Gersende et Francis Perrin parlent de leur fils autiste et de ce qu’ils ont mis en place pour qu’il puisse développer son potentiel.
Gersende Perrin y parle notamment des couleuvres qu’elle a avalées, proférées par des praticiens incompétents qui n’ont visiblement jamais rien lu sur la recherche scientifique concernant l’autisme, dont cette perle hallucinante “votre fils est autiste parce que vous êtes rousse”…