La ville de demain par les enfants de Nantes
4000 enfants, des Lego, et des idées pour la ville de demain. Ça se passe à Nantes, capitale verte de l’Europe 2013.
Des livres pour accompagner les enfants et faire grandir les parents…
4000 enfants, des Lego, et des idées pour la ville de demain. Ça se passe à Nantes, capitale verte de l’Europe 2013.
On commence à savoir (= la recherche scientifique commence à avoir accumulé suffisamment de données pour considérer que c’est une hypothèse solide) que les enfants autistes présentent plus de risques que les neurotypiques de souffrir de troubles gastro-intestinaux. On sait également que les enfants autistes présentent très souvent des restrictions alimentaires importantes. Œuf ? Poule ? Est-ce qu’ils ont mal au ventre parce qu’ils mangent bizarrement ou bien mangent-ils bizarrement parce qu’ils ont mal au ventre ? Ou encore, mangent-ils bizarrement parce qu’ils ont mal au ventre et, ce faisant, aggravent le problème ?
Des chercheurs ont publié cet été une étude qui montre que la flore intestinale d’un groupe d’enfants autistes est plus limitée, moins variée, que celle d’un groupe d’enfants neurotypiques. Les auteurs font bien entendu le lien avec le régime alimentaire des enfants autistes, et notent que les souches de bactéries absentes chez les autistes sont plutôt celles qui favorisent la digestion des carbohydrates.
A. est une petite fille de 6 ans, vive, joyeuse, curieuse, qui adore l’école maternelle de son village. Mais depuis le mois de septembre, alors qu’elle est passée dans la grande école, ça ne va plus si bien pour A., elle s’ennuie, tourne en rond… Ses parents sont inquiets et se posent des questions. L’institutrice qui est très jeune et n’a connu que cet établissement semble désemparée.
Mais lorsque le papa assiste à la première réunion d’information de l’école, tout s’éclaire. Lisez ce texte qu’il a écrit pour ses proches, et pour vous aussi tout s’éclairera. À mon avis, chers lecteurs, vous vous départagerez en deux groupes : ceux qui pensent à leurs années de jeunes parents et grincent des dents, et ceux qui pensent à leur enfance, plongés dans les tristes souvenirs de ces années où ils ont été directement confrontés à une de ces Mme R*…
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J’ai tout compris à l’apprentissage de la lecture.
Une dame d’une soixantaine d’années assène cette vérité d’une voix forte face aux parents, dans la classe d’A, 6 ans.
La soirée d’accueil des parents par les enseignants, dans l’unique classe illuminée au milieu de la nuit noire et brumeuse, est un moment à la fois convenu, un peu ennuyeux et touchant. S’asseoir à la place de sa fille, regarder ses affaires, voir l’endroit où elle passe ses heures diurnes, tout comme elle est déjà venue s’asseoir au bureau où je travaille. Elle m’a fait un dessin sur le tableau blanc du bureau, je lui ai fait un dessin dans son cahier, elle une princesse, moi un robot, nous sommes quittes.
Je suis arrivé en retard, deux minutes, que tous me pardonnent. Cela m’a empêché d’entendre qui était la dame qui a parlé en premier, avant la maîtresse, en au nom de quoi elle parlait. J’ai compris finalement que madame R* intervenait « une période[1] tous les quinze jours », ce qui explique sans doute pourquoi elle a discouru vingt-cinq minutes, à peu près autant que la jeune mademoiselle […] (qui, elle, intervient si je compte bien environ 22 périodes par semaine).
Apprendre à lire aux enfants, c’est ma passion, mon dada. (…) Je sais ce qu’il faut faire
Depuis 35 ans que je pratique… (…) J’ai tout compris à l’apprentissage de la lecture, et je sais pourquoi. Madame Ghislaine Wettstein Badour a écrit « Lettre aux parents de futurs illettrés » titre choc ! Quand je l’ai lu, j’ai enfin vu des mots décrivant ce que je fais depuis toujours.
J’imaginais que l’âge et l’expérience rendaient humble, que l’on découvrait au final la diversité du monde et des hommes et que l’ont apprenait à varier ses outils. Quelle erreur. Visiblement quand on devrait être à la retraite comme cette dame, on sait tout.
La suite du discours provoque le vertige. En vingt secondes, on nous explique les secrets de l’apprentissage de la lecture pour les enfants. Au tableau, le mot « lapin », accompagné d’un blabla confus dans lequel j’entends neurosciences… et là le cerveau droit dit au cerveau gauche… et là dans la tête de l’enfant, ça fait clic ! (mais je comprends bien qu’au fond elle apprend aux petits que b-a à ba, il fallait les bien les neurosciences pour ça).
Attention, parents, maintenant, tremblez ! « Lettre aux parents de futurs illettrés » décrit la méthode qui marche pour tous les enfants, dans tous les pays. Car après 39 ans d’expérience, je sais. Les enfants qui ont des problèmes avec la lecture, deux ou trois ans après ils auront des problèmes avec les mathématiques, avec tout. Ça contamine tout, la lecture !
Prophétie d’apocalypse devant le parterre silencieux des parents, qui suivent avec politesse le déluge de vérités. Ça fait quinze minutes qu’on apprend que madame R* sait, qu’elle a de l’expérience, qu’elle supervise tout l’apprentissage de la lecture dans toutes les classes de l’école, qu’elle intervient en support à tous les niveaux. On entend parler des enfants (cette masse uniforme et générale de petits êtres qui fonctionnent tous pareil), du cerveau droit et du cerveau gauche qui se causent. Et les enfants de cette classe, pour lesquels tous les parents sont là dans le froid soir d’automne ? Ils sont sans doute comme les autres puisque c’est inutile de les mentionner.
Quand un enfant a des difficultés, on prend le temps, on insiste, avec la méthode, et ça marche. (je comprends : quand l’enfant n’entre pas dans le moule, insister avec le marteau, toujours le même marteau. Le marteau est bon, le moule est bon.)
La psychologie d’il y a trente ans est complètement dépassée, la psychologie d’il y a vingt ans est complètement dépassée… On vous parle de méthode globale… mais ce ne sont que des théories. Il n’y a qu’une seule méthode de lecture, c’est la méthode syllabique !
J’entends en imagination éclater la sonnerie des cuivres soulignant l’entrée en scène de la Révélation. Je n’ai aucune opinion sur la méthode syllabique, mais maintenant que je la vois ainsi auréolée de gloire…
Devrais-je avoir peur ? La conclusion devrait me rassurer : je suis au sommet de mes compétences, il est important que les enfants en profitent.
Comment prendre la parole après le conducator de la lecture ? J’ai de la peine pour la jeune mademoiselle […], la maîtresse. Tente-t-elle d’ouvrir la bouche ? La spécialiste revient pour un ultime salut, une dernière chose essentielle à mentionner… Des bribes de vérité ayant été saupoudrées sur le gâteau, Mme R.* quitte la salle, vous me permettez de m’esquiver. Je vous en prie.
Un peu de monotonie, un peu de paix ne nuisent pas après un tel feu d’artifice. L’institutrice nous explique d’une petite voix que la classe est gentille, studieuse et calme. Nous raconte les règles de vie de la classe (écrites dans le carnet, remis le premier jour), les nouveaux cycles scolaires (expliqués dans le carnet…), les évaluations, les absences, les petites règles de la petite vie scolaire. Les devoirs, la correction des devoirs[2].
Les objectifs de cette année et de la suivante (progressons doucement) :
En français, apprendre à lire, c’est le plus important.
Le lundi, les élèves avancent chacun à leur rythme, une page après l’autre, dans le livre de lecture (un machin vieillot et triste rempli de textes comme Une cane va à la mare. Luc suit la cane ; la cane vole ; Luc rit ; un canard arrive ; Luc fuit. Mais je sais grâce à qui vous pensez que c’est le bon livre.), puis, chaque matin, l’élève relit la dernière page travaillée du livre de lecture.
Autre objectif : écrire. On apprend à dessiner une lettre par semaine. Et un peu d’expression orale.
Objectifs en mathématiques, sur deux ans : savoir dénombrer jusqu’à deux cents, et faire des additions simples. On se contentera d’aller jusqu’à cinquante cette année.
Les autres matières : Connaissance et Environnement. Se situer dans l’espace, dans le temps, dans le monde. Observer la nature. Et un peu d’éthique et cultures religieuses, une fois par semaine, une matière qu’A. aime beaucoup, mais qui stresse les parents, à entendre les questions.
Deux périodes d’arts, deux de travaux manuels, deux autres de musique et chant, deux encore de gym et expression corporelle, plus on s’éloigne de la lecture, plus je sens mademoiselle […] à l’aise et heureuse avec les enfants. Rien de tout ceci n’est exaltant, mais il n’y aurait rien d’affolant s’il n’y avait la terreur de la lecture, soigneusement entretenue par le comité central et qui impacte jusqu’aux maîtresses.
L. (dont l’aîné, un garçon sensible, curieux et intelligent, a fait un blocage sur la lecture pendant trois ans sous l’influence de madame R*) pose une question d’un ton aimable : si un enfant n’accroche pas à la méthode proposée, essayez-vous autre chose ? La réponse est oui, bien sûr : on réessaye avec la Méthode, avec les procédés de secours prévus par la Méthode. Je vois.
On pose des questions, nous nous faisons annoncer les prochaines sorties, les projets d’activités culturelles, de ces choses qui mettent des relais dans l’année et convainquent A. d’aller « encore un peu à l’école ». J’écris un mot doux dans le cahier personnel de ma petite fille et je lui dessine le robot CX pendant que L. fait un dinosaure super beau dans celui de son petit garçon. Je visite la classe, regarde les livres de la bibliothèque (où l’enfant peut aller piocher quand il a fini sa corvée de lecture du matin), les jeux en libre service, les choses gentilles, je cherche à reconnaître le dessin fait par A. parmi ceux accrochés au tableau. Les murs sont bien nus… il fait un peu froid dans la salle. Je bois un verre d’eau à bulles, mange un petit gâteau, puis je m’enfuis et rentre à la maison, dans la brume.
Il y a deux excellentes raisons de s’asseoir aux cotés des enfants quand ils regardent un dessin animé :
– On peut mieux comprendre ce qui les intéresse. Après tout, le partage du savoir et de la culture est d’autant plus agréable qu’il est réciproque*.
– certains dessins animés sont de véritables œuvres, construites, complexes, qui méritent d’être découvertes. Et mieux vous les connaissez, plus les échanges avec votre enfant sont passionnants.
Évidemment, le talent de grands artistes comme Miyazaki ou Ocelot est reconnu par les spectateurs de tous les âges. Mais demandez à un parent de citer trois scénaristes de dessin animés, vous risquez de n’obtenir qu’un silence gêné en réponse**. Pour l’immense majorité des créateurs de cartoons et d’anime, la reconnaissance par le public adulte reste limitée à la culture underground*** et/ou geek****.
Pourtant, nous aurions tort de ne pas accorder aux dessins animés la considération qu’ils méritent. Tout d’abord parce que, souvent très discrètement, et surtout pour les productions des quinze dernières années, les dessins animés véhiculent des valeurs puissantes et souvent subversives*****. Que ces valeurs soient en accord ou en contradiction avec celles qui vous tiennent à cœur, vous avez là matière à échange avec votre enfant.
C’est ainsi que je suis tombée sur une description parfaite de la pédagogie noire dans un épisode de Phineas & Ferb. Dans ce dessin animé, le méchant est le Dr Doofenschmirtz, un scientifique fou, solitaire, envieux, idiot et maladroit qui rêve de prendre le pouvoir à la place de son frère, le maire de la ville, qui est, lui, plein d’assurance, d’aisance sociale et de charisme.
Dr Doof raconte, sans faire le lien avec sa situation actuelle, que sa mère lui chantait le soir la chanson du Kinderlumper, un monstre qui s’empare des enfants désobéissants. Là où les auteurs ont été subtils, c’est que les paroles de la chanson montrent que cette punition terrifiante est absolument arbitraire et strictement sans aucune justification ! Ainsi, le kinderlumper enlève les enfants qui “ont de la salive dans la bouche […] boivent un verre d’eau […] vont aux toilettes […] clignent des yeux”.
Maintenir l’enfant sous terreur, qu’il soit habité par la crainte de commettre un acte répréhensible, suivant des critères qu’il ne peut comprendre ni connaitre, voila la base de la pédagogie noire. Les auteurs vont plus loin : Dr Doof parle avec émotion de cette chanson vespérale, sans doute la seule manifestation d’attention de la part de sa mère, illustrant l’attachement au bourreau que ressentent les enfants maltraités. Et lorsque Dr Doof souhaite terroriser son frère en se transformant lui-même en kinderlumper, il se rend compte que leur mère chantait au petit frère une version très différente de la chanson, présentant le Kinderlumper comme un gentil personnage qui apportait affections et cadeaux aux enfants.
Si je voulais illustrer les différents aspects de la pédagogie noire en quelques minutes, je ne pourrais pas faire mieux ! Le tout sous un ton de comique grotesque qui rendra le message sans doute inaudible pour l’immense majorité des adultes qui ne prêtent de toute façon que peu d’attention à ce qu’il y a sur l’écran.
Phineas Et Ferb – song french – le kinderlumper… par kev77330
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*Ainsi, après que je me sois plongée dans l’univers du vlogger favori de ma fille, cette dernière s’est soudainement intéressée à mes discours (jusque là solitaires) sur l’architecture haussmannienne. Réciprocité, réciprocité…
** Eventuellement, il y aura le génial Marc du Pontavice pour les francophones, parce que son nom est bien mis en exergue, et Groening pour les Simpsons parce que c’est tout de même une institution. Si la personne a aimé Albator dans sa jeunesse, et Daft Punk dans sa moindre jeunesse, alors Matsumoto, sera peut-être nommé. Si il/elle est plus old school, on aura Grimault et Prévert pour “Le roi et l’oiseau”.
*** de moins en moins underground, voir l‘univers des bronies, qui constituent une populations de sans doute au moins 10 millions de personnes. Ah oui, quand même…
**** mention spéciale à “adventure time”, j’étais rebutée par le graphisme et le ton me paraissait à la limite du malsain, merci à mon fils de m’avoir fait comprendre la drôlerie poétique de ce bijou, plébiscité sur thinkgeek, c’est dire !
***** je pose l’hypothèse que c’est la création de Cartoon Network en 1992, avec son approche décalée et à double niveau de lecture, qui a stimulé la créativité du genre, du moins pour les productions occidentales qui étaient devenues ennuyeuses, les productions asiatiques étant nettement mieux considérées et donc plus (im)pertinentes depuis fort longtemps.
L’information est tombée aujourd’hui, le Sénat a donc voté l’interdiction d’organiser ces concours de minimiss devenus légion aux Etats-Unis, lire l’article ici.
“Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu’elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l’intérêt commercial l’emporter sur l’intérêt social”, a expliqué Chantal Jouanno en soulignant la nécessité de protéger les enfants. C’est en effet le thème de notre dernier livre de Tanith Carey, Stop à l’hypersexualisation, l’auteure apporte une aide concrète et efficace à tous les parents : avec lucidité et sans compromission, elle leur propose une réflexion approfondie et bienveillante, et une multitude de conseils très pratiques pour soutenir et accompagner nos filles.
La France se démarquera-t-elle donc sous l’impulsion de Madame Jouanno de cette société où l’hypersexualisation est un phénomène ‘normal’ ? A suivre… aux éditions l’Instant Présent, nous soutenons bien sûr cet amendement qui va dans le sens de la protection de nos jeunes filles, un petit pas, mais un pas tout de même.
Certains crient au loup, d’autres passent leur chemin, d’autres encore refusent de voir de la discrimination et parlent d’un “incident regrettable”, mais il serait dommageable de minimiser l’impact de tous ceux qui ne veulent pas lâcher prise suite à l’affaire Célio qui a refusé à une maman qu’elle allaite son enfant. Voir le dernier article sur ce blog, les détails sont dans les articles précédents : http://editionsduhetre.fr/?p=1288.
Nous vivons une époque formidable ! On arme les enfants dès l’âge de 5 ans avec de véritables armes, on donne le modèle d’une escort girl mineure comme vie de rêve à nos toutes jeunes filles à peine sorties de l’enfance, mais lorsqu’il s’agit de nourrir son enfant au sein niet !
Oui il s’agit bien de nourrir, je vois vos sourires, ce n’est pas le fait de nourrir qui gêne ? c’est le sein ? Ah pardon ! J’oubliais que dans l’époque formidable que nous vivons nous ne pouvons pas dévoiler cette partie intime de l’anatomie féminine….
Jusqu’où faut-il aller pour réveiller les consciences ? A commencer puisque c’est de cela qu’il s’agit par respecter le droit fondamental d’une femme d’allaiter ? Allaiter est naturel, autant que manger ou dormir. La différence réside principalement dans le fait qu’allaiter un bébé est une occupation à quasi plein temps… alors il faudrait donc enfermer ces mères entre 4 murs ?
Si l’on a besoin de se révolter contre le monde entier, les raisons sont nombreuses, les deux exemples cités plus haut n’en sont qu’une toute petite pointe de l’iceberg… et non seulement ainsi on laisse tranquillement les femmes faire ce magnifique travail qu’est celui de mère, mais on pourrait même les soutenir, les encourager, un sourire à cette maman qui allaite, une mot réconfortant pour cette autre maman qui console son petit qui pleure de frustrations sont autant de gestes qui faciliteront la vie pour tous.
Quant à la direction de Célio, j’ose espérer qu’ils vont considérer ce “déplorable incident” comme il se doit et témoigner d’excuses sincères auprès de la maman.
Pour conclure en ouvrant le débat, il serait très intéressant de savoir comment Célio gère les congés maternité et puis tiens, l’heure légale pour allaitement ? Mesdames les employées de Célio, êtes-vous libre de disposer de cette heure pour allaiter votre enfant ? Enfin messieurs les employés de Célio, vous sentez-vous libres de prendre un congé parental ou des congés pour enfant malade sans mettre en péril votre carrière ?
Victorine
Si vous ne l’avez pas reçue, cliquez ici pour live notre newsletter de février 2013 au format pdf.
(Si vous n’êtes pas abonné, envoyez vous un petit mot à contact@editions-instant-present.com, nous vous rajouterons dans notre liste de destinataires.)
Et vous y trouverez donc l’annonce de nos deux nouvelles souscriptions :
Parents Bienveillants, de Noël Janis-Norton (voir http://www.editions-instant-present.com/souscription-parents-bienveillants-p-51.html) et la traduction de How Children Learn at home Titre provisoire : L’apprentissage informel en famille, L’école à la maison vue par les sciences de l’éducation, de Alan Thomas et Harriet Pattison (voir http://www.editions-instant-present.com/souscription-lapprentissage-informel-en-famille-p-52.html).
Une étude sortie dans la revue scientifique Pediatrics montre que les personnes qui ont reçu des châtiments corporels (en l’absence de toute forme de violence spécifiquement non éducative) présentent plus de risques de développer des troubles mentaux a l’âge adulte. Les chiffres sont faibles (2 à 7% d’augmentation du risque, à l’échelle de la population, ça n’est pas anodin du tout) mais semblent néanmoins suffisamment bien contrôlés pour être fiables.
On peut lire ici un commentaire sur un blog hébergé par Le Monde.
Là encore, c’est une information qui mériterait d’être prise en compte par les Sciences Humaines, ainsi que l’indique Olivier Maurel dans son dernier ouvrage, à paraitre bientôt !
Vous vous souvenez sans doute des deux scandales associés au film “le mur”, réalisé par Sophie Robert.
Le premier scandale est lié au contenu du film : on y voit des psychanalystes manquant singulièrement de connaissances médicales défendre un point aussi dépassé que criminel sur la prise en charge et l’étiologie de l’autisme.
Car c’est là que vient le second scandale : il s’agit du procès que trois psychanalystes interviewés dans le documentaire ont intenté à Sophie Robert, l’accusant d’avoir déformé leurs propos. Cette accusation semblait ridicule parce qu’une immense majorité de parents d’enfants autistes peuvent (et ont) témoigner que les propos tenus dans le film reflètent avec précision les propos qu’ils ont pu entendre lors de consultations. Pire encore, des rushes non inclus dans le film montrent une plaignante tenir un discours bien plus inquiétant que ceux inclus dans le film (rush au cours duquel elle accuse effectivement les mères d’avoir causé l’autisme de l’enfant). Ces rushes, fournis au juge qui traitait ce dossier, n’ont pas été considérés et Sophie Robert a perdu le procès ! Même les associations de journalistes ont été bouleversées par un jugement aussi révoltant et ont argué que c’était la liberté de presse qui était bafouée.
Sophie Robert souhaite continuer son travail. Il y lui reste une grande quantité de matériel vidéo tout aussi fascinant sur la psychanalyse, qu’elle projette de monter en trois documentaires supplémentaires. Malheureusement, ce procès lui a couté une petite fortune, et elle a besoin de fonds pour continuer son travail. On peut lui faire un don, voire devenir coproducteur des films à venir. Même les tenants sincères de la psychanalyse ne peuvent qu’encourager ce travail de dénonciation. Ainsi que le déplorait déjà Sandor Ferenczi, un des disciples les plus proches de Freud, de nombreux psychanalystes manquent de rigueur, d’éthique, et se drapent trop souvent de jargon incompréhensible pour masquer leur hypocrisie et leur indifférence (voire leur mépris) vis-a-vis de leurs patients.
Vous pouvez participer à ce projet en faisant un don ou en devenant co-producteur de la série.
… n’ont a priori rien en commun ?
Et bien si !
Une étude vient de montrer que des traces de savon industriel pour bébé peuvent rendre positif un test de dépistage urinaire du THC.
Ce qui nous pose deux questions :
-1- Pourquoi rechercher des traces de marijuana dans l’urine des bébés ? On apprend que 10 à 40% des bébés nés dans cet hôpital de Caroline du Nord (USA) sont testés chaque mois -avec l’accord des parents ?- car un test positif démontre que la mère a été exposée à de la fumée de marijuana, ce qui ouvre une enquête des services sociaux. On notera que l’article précise que ces tests urinaires sont menés sur les bébés de familles “à risque”, sans préciser la nature des risques.
-2- Mais que mettent-ils donc dans leur savon “pour bébé” ??? Les marques incriminées sont des grands classiques de la consommation de masse états-unienne, on les trouve dans tous les foyers : Johnson & Johnson’s Head-to-Toe Baby Wash, J&J Bedtime Bath, CVS Night-Time Baby Bath, Aveeno Soothing Relief Creamy Wash and Aveeno Wash Shampoo. Ca fait peur ! On notera qu’il n’est pas fait mention du principe de précaution et qu’il serait raisonnable d’envisager de ne plus utiliser de tels savons industriels sur des nouveaux-nés…
Vivent les savons d’artisans, et vivent surtout les savons maison, comme les superbes productions dont regorgent les blogs, comme celui de Lyjazz.