Accoucher aujourd’hui : une interview vidéo de Michel Odent

odent-779Comme annoncé précédemment, nous avons interviewé et filmé Michel Odent à l’occasion de la réédition de son livre Le Bébé est un mammifère.La première de ces vidéos est désormais en ligne sur la page www.editions-instant-present.com/odent.

(Nous voulons aussi remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont pris le temps de donner leur avis sur la couverture du livret de Fabienne Cazalis : Curiosités de l’enfantement, à paraître prochainement. Nous ne nous attendions pas à une telle unanimité !)

Et vous, laquelle préférez-vous ?

couvfab_devinciv2-page001 Nous préparons dans la plus grande excitation un nouvel opus : notre Fabienne explore dans Curiosités de l’enfantement quelques unes des connaissances scientifiques actuelles sur les idées communément admises sur la naissance respectée. Il s’agira d’un – forcément très beau – livret d’une quarantaine de pages au format 1001 nuits.
Nous n’arrivons pas à nous décider, entre ces deux versions, pour la couverture … (versions transitoires, les textes ne sont en rien définitifs !⁾

couvfab_rueffv2-page001 En haut, il s’agit d’une étude (1510-1513) de Léonard de Vinci . Sur la droite c’est un dessin de Jacob Rueff dans De conceptu et generatione hominis. Christophorus Froschoverus excudebat(1554).

Et vous, laquelle préférez-vous ?
Vous avez jusqu’à lundi pour nous le dire !

Une émission sur l’instruction en famille sur la chaine Direct 8

Bonjour,
j’ai participé à une émission sur l’instruction en famille sur la chaine
Direct 8. Elle est en ligne :
http://www.direct8.fr/video/bkV6aVFi/mon-bien-etre-20-09-2011 (début vers
vers 7 minutes 30 et fin à 28 minutes).

Les questions des participants m’ont permis de revenir sur les
interrogations que soulève ce mode d’instruction : l’école libère t’elle les
enfants des parents ? Les enfants peuvent-ils vraiment apprendre sans
enseignement ? Les enfants instruits en famille ne regrettent-ils pas leur
isolement ?

Un résumé : 5 minutes par jour pour apprendre à lire, ça laisse beaucoup de
temps libre pour jouer avec les soeurs, les copains, se connaitre soi, aller vers les autres, apprendre lorsque ça fait sens, ce qui est durablement efficace.

Le bébé est un mammifère est parti chez l’imprimeur !

couv_bbm Voilà une nouvelle qui réjouira certainement nos lecteurs ! La réédition du livre de Michel Odent, Le Bébé est un mammifère est partie chez l’imprimeur en début de semaine ! Nous allons donc clore la souscription ce soir à minuit. La sortie publique est désormais prévue pour le 20 septembre, le livre sera aussitôt envoyé aux nombreux souscripteurs que nous souhaitons à nouveau remercier chaleureusement de la confiance qu’ils nous ont témoignée. En exclusivité, voici un petit aperçu des première et quatrième de couverture (cliquez sur l’image pour la voir en grand).

souscription fermée, il est toujours possible de le précommander, mais au tarif final !

Les apprentissages informels (unschooling) sur CNN

Voici un article étonnant, le unschooling étant peu médiatisé, CNN décrit le quotidien d’une fillette de 6 ans qui apprend chaque jour à l’école de la vie.

http://edition.cnn.com/2011/US/08/03/unschooling.sudbury.education/

John Holt (auteur du livre How children learn traduit en français Les apprentissages autonomes) est bien évidemment cité comme le fondateur du mouvement unschooling aux Etats-Unis.

Maquillage corporel et Blessing Way

Un article copinage/coup de cœur pour une activité qui s’adapte très joliment à la plénitude de la grossesse : le maquillage corporel.

Solenn, de Rennes, peint les visages d’enfants, les corps des mamans, …
On peut voir son travail sur son site Barbouille & Barbidon.

Chaque peinture y a son histoire, sa symbolique, un moment qui peut signifier beaucoup dans cette période aussi fertile en bouleversements profonds. Je me souviens des images qui ont pris un sens tout à fait particulier lors de mes grossesses, et qui ne m’ont jamais quittée depuis.
ventre-fleuri-mini

Deuil périnatal

Nous partageons ici un livre et un blog sur la perte d’un enfant au moment de sa naissance.

Voici le texte de présentation de “MARIE-KERGUELEN, Histoire d’un deuil périnatal”, un livre de Gaëlle Brunetaud :

“Il est des événements dont on ne guérit pas.
On les porte en soi pour toujours On croit que le temps passe, qu’il lisse l’effroi.
On croît qu’on a sublimé l’épreuve, qu’on l’a dépassée, oubliée. Pourtant, le mal est fait, et, au plus profond de soi, la douleur est intacte. Le cœur, déséquilibré, ne bat plus pareil. Une fenêtre est béante, le vent s’y engouffre, la vie s’y dérobe. On est glacé. On est perdu. Une part de soi s’est enfuie. On est fragilisé à jamais, en manque pour toujours. En soi, désormais, quelque chose n’attend plus que la fin. Il faut peut-être plonger profond pour trouver la source de sa vie.
En laissant ma fille s’envoler, j’ai trouvé une pierre précieuse, une petite flamme qui s’apparente au cristal de l’âme…”

Prenez le temps d’explorer les liens suivants pour mieux découvrir ce texte :
Le livre sur le site de l’Harmattan ainsi que le blog de l’auteure.

Gaëlle Brunetaud nous a confié ces extraits choisis de “Marie-Kerguelen” :

Aussi loin que je me souvienne, je porte en moi la maternité comme un bonheur sacré.
A sept ans, c’est avec une fierté de reine que j’emmenais mon petit frère à l’école. Je tenais par la main le plus grand trésor de l’humanité.
Mon petit frère … Nous passions sur la route sans la toucher. Nous n’entendions rien du dehors. Nous ne reconnaissions personne. Nous ne parlions qu’entre nous. A l’heure de la sieste, j’entrais dans l’école maternelle pour glisser mon frère dans son lit. Debout à côté de lui, je le veillais comme une mère, comme une louve. Je restais figée sur son souffle jusqu’à ce qu’il s’endorme. Ma classe pouvait attendre. Rien ne comptait plus que le sommeil de mon petit frère. Rien ne comptait plus que mon rôle de petite mère. Rien ne comptait plus que mon amour pour l’enfant qu’il était, pour l’homme qu’il deviendrait. Je voulais être celle qui éveille les enfants, celle qui les porte dans la vie, celle qui les soutient jusqu’à l’envol, celle qui les guide sur le chemin du bonheur.

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Je suis enceinte.
D’autres diraient : « j’attends un enfant ».
Mais quelque chose en moi refuse l’attente.
Je sens une petite âme prendre place, je vis ce miracle de chaque instant, j’observe la vie qui pousse en moi. Je dialogue avec ce petit être qui me tient compagnie, et avec qui je ferai, si Dieu le veut, un bout de chemin. Je l’aide à grandir du mieux que je peux. De tout mon cœur.
Je remercie la vie. A chaque instant, je remercie la pluie, je remercie le soleil, je remercie les étoiles, je remercie le froid, le chaud, le bruit, le silence, le jour, la nuit…
Je remercie le ciel. Et je prie. Mes heures sont une douce prière pleine de joie et mes jours sont remplis de lumière.
Un mois passe dans la douce exaltation. Puis vient le jour de la confirmation à l’échographie : mon ventre couve une petite merveille de quatre millimètres. Son cœur en battant forme un mouvement d’étoile.
Je suis enceinte d’une étoile et c’est bientôt Noël.

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J’ai attendu le train tellement longtemps que j’ai cru qu’il n’allait jamais venir. En montant enfin dans la rame que je croyais vide, j’ai été surprise par un homme plié en deux sur une vieille banquette en skaï orange. Il serrait ses jambes contre sa poitrine pour cacher ses larmes et son visage bouffi. Il était parcouru de sanglots. Je ne pouvais lui offrir qu’un regard doux ; j’aurais voulu le soigner rien qu’en le touchant des yeux. Je me suis installée à distance raisonnable, la seule qui permette l’apprivoisement. Pas trop près pour ne pas l’effrayer, pas trop loin pour qu’il perçoive ma proximité discrète.
Et pendant tout le trajet, je n’ai pas cessé de prendre soin de lui en l’enveloppant du regard. De temps en temps, l’homme aux yeux rouges sortait les yeux de sa caverne et m’offrait sa tristesse. Alors je redoublais de compassion. Je me suis courbée vers lui, les deux mains jointes dans une sorte de prière silencieuse. Je ne bougeais pas. J’étais captivée par cet homme en sanglots.
Puis ma station est arrivée et je me suis levée. Je lui ai tendu les mains, pas pour qu’il les saisisse, mais seulement pour les lui offrir, et puis je lui ai dit quelques mots. Il m’a souri, et je lui ai offert mon plus beau regard de paix.
Bizarrement, à cet instant, ce n’est pas lui, mais moi qui étais en train de guérir de quelque chose. J’ai pris sa peine, il a pris la mienne, et nous avons laissé le sac de douleur fondre dans le crissement des roues du train sur les rails.

deux articles à propos de Cécile Flé, auteure de Créer des Liens

Deux articles ont été publiés ce week end à propos de Cécile Flé, auteure du livre Créer des Liens, adoption et maternage dont la réédition vient tout juste de paraître.

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Le premier, le vendredi 10 juin dans les Nouvelles de Falaise : (clic pour voir en grand).

“Ce livre de 160 pages est très fort, et à travers celui-ci, Cécile ne se contente pas de décrire les blessures de l’enfant abandonné, il permet de comprendre les conséquences physiologiques et comportementales. C’est pourquoi elle donne des conseils en indiquant comment panser de telles blessures avec intelligence et amour.”

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Le second, le lundi 13 juin dans Ouest France, édition Falaise (clic pour voir en grand)

“Finalement je me suis intéressé à tous les enfants en difficultés, qu’ils fassent partie d’une famille adoptante ou de ce que j’appellerai une famille conventionnelle, où là aussi parfois, il arrive que l’enfant semble en proie à de grandes difficultés.”

Plus d’infos sur Créer des liens, adoption et maternage, sur la page www.editions-instant-present.com/CDL et toujours la possibilité de lire le premier chapître.

à propos du travail de traduction sur Les Apprentissages autonomes

Ceux qui l’ont déjà reçue l’ont peut-être constaté : la traduction de Learning all the Time, de John Holt, parue sous le titre “Les Apprentissages autonomes” a été le fruit du travail collectif de Laurence Holvoet, Victorine Meyers, Claudia Renau, Juliette Zara et de moi-même, Cristelle. Mais il manque un nom à l’appel : Pascale Renaud-Grobras. Il s’agit des trois pages de citation de William Cobbett, journaliste et pamphlétaire anglais, grand défenseur des libertés politiques à la fin du XVIIIe siècle, début du XIXe. Dans ce passage, Cobbett décrit de quelle manière il a enseigné l’arithmétique à l’un de ses fils, lors d’un voyage professionnel, et cela illustre tout à fait le propos de John Holt. En voici un petit extrait :

… C’est ainsi que nous avons continué à mêler nos activités quotidiennes d’équitation et de chasse avec l’arithmétique jusqu’à notre départ
[…]
On parle beaucoup d’éducation en ce moment. Je vous pose la question : combien ses parents doivent-ils débourser pour qu’un garçon apprenne autant d’arithmétique ? Et aussi, combien de temps lui faut-il pour cela ? Et, encore bien plus important, au prix de quelles humiliations et souvent même de quel dégât sur la santé du pauvre enfant, grondé, le coeur lourd, qui restera embrumé et morose pour le reste de sa vie, simplement parce qu’on lui aura imposé comme un devoir ce qu’il aurait dû considérer comme l’objet agréable d’une recherche. Pas une fois je ne l’ai forcé à mettre de côté une activité qu’il aurait préférée à celle-là.

Je me suis vite aperçu que traduire du bel anglais de 1825 etait une toute autre affaire que de l’américain fin XXe siècle. Il nous fallait toute l’habileté littéraire de Pascale pour rendre cela et nous la remercions d’avoir si gentiment joint son expérience à notre cause. Pascale est en effet traductrice littéraire, citons notamment les traductions de Les Ancêtres d’Avalon de Marion Zimmer Bradley, Présence d’esprits de John Kendrick Bangs, Les Honorables Visiteurs de Donald Richie, mais aussi la co-direction de l’ouvrage Lectures et écriture du mythe paru aux Presses Universitaires de Rennes. cafcloch Mais cette esquisse de portrait serait bien incomplète si nous omettions de citer le Café Clochette. Parions que l’endroit est bien connu de nos lecteurs bretons (et au-delà), mais ajoutons tout de même que le Café Clochette, c’était, à Rennes, le refuge favori des parents (ou pas) de jeunes enfants (ou pas), un restaurant et salon de thé pour petits et grands, l’endroit où toutes les générations pouvaient souffler, jouer, discuter avec la cafelière extraordinaire… (et même trouver les livres des Éditions l’Instant Présent). Malheureusement, le Café Clochette va fermer (à lire sur alter1fo, le magazine internet rennais : La fermeture du café Clochette fait réagir !), il sera encore possible de gouter aux douceurs de l’endroit quelques semaines en juin, et en crise de nostalgie, nous pourrons toujours retourner lire sur le blog du Café Clochette, les billets toujours déliceux et pleins d’humour de Pascale relatant son aventure (sans oublier qu’il est une précieuse réserve de recettes, maintes fois testées et toujours approuvées, notamment de recettes sans gluten).
Au plaisir alors de vous y croiser au mois de juin !

parution de Les Apprentissages autonomes de John Holt

laa_1st Et voilà ! La tant attendue traduction de Learning all the time de John Holt est tout juste parue, sous le titre Les Apprentissages autonomes, ou Comment les enfants s’instruisent sans enseignement.
Un énorme merci aux souscripteurs pour avoir cru en nous !
Rendez-vous sur cette page : www.editions-instant-present.com/LAA/ pour une présentation du livre et plus : table des matières, préfaces française et américaine, et téléchargement du premier chapitre Ce que peuvent faire (ou ne pas faire) les parents