des outils pour lutter contre la violence éducative

Vous avez certainement vu cette campagne que la fondation de France a lancée, il y a peu, contre la violence éducative : “il n’y a pas de petite gifle” ( pour la voir, cliquez ici : www.fondation-enfance.org/actus/campagnes-violences-educatives-2013…)
Espérons qu’il s’agit d’un pas de plus en direction de l’adoption d’une loi contre les violences éducatives ordinaires, comme déjà 33 pays dans le monde (source : www.endcorporalpunishment.org/pages/progress/prohib_states.html).

couv1_pbDonner une fessée ou une gifle, ou plus simplement crier, gronder et punir, voilà trop souvent les seules réponses que nombre de parents ont à leur disposition lorsqu’ils sont confrontés à la non-coopération de leurs enfants.
Or, nous avons récemment publié un livre : parents bienveillants” de Noël Janis Norton (www.editions-instant-present.com/parents-bienveillants) qui peut alors être un outil formidable, aussi bien pour les parents déjà engagés dans une réflexion et un mode de parentage qui exclut la violence éducative, mais pour lesquels “la vie va parfois trop vite” et qui se sentent parfois dépassés par le tempérament ou la sensibilité de leurs enfants… que pour les parents qui commencent leur chemin et se questionnent sur l’efficacité et le bien-fondé de certains méthodes traditionnelles d’éducation.
C’est un livre qui s’adresse à tous ceux qui pensent qu’ils pourraient avoir des relations plus harmonieuses avec leurs enfants. L’auteure examine notamment quels sont les comportements de enfants qui poussent les parents hors de leurs gonds, et met en lumière certains profils de personnalités plus difficiles-à-élever. Mais surtout elle nous convainc que nous pouvons directement aider à développer la coopération et la confiance de nos enfants.

Comment ? Un simple outil : le compliment descriptif. Mais plus qu’une technique, c’est une véritable ouverture sur sa propre bienveillance, qui aide le parent à se centrer, à retrouver, lorsqu’il peut avoir fait défaut, un regard aimant et ouvert envers son enfant, à garder confiance qu’une relation dépourvue de jugements permet à chacun d’exprimer pleinement sa liberté dans le cadre d’une relation harmonieuse…. pour une vie de famille plus calme, plus heureuse, plus sereine.

un article sur “La violence éducative : un trou noir dans les sciences humaines”

couvvetnUne recension du livre d’Olivier Maurel dans l’hebdomadaire : le lien social n°1080 du 25 octobre 2012. Et l’auteur de l’article, Jacques Trémintin, de conclure :

Ce qui humanise les hommes, ce n’est ni la correction, ni la sublimation des pulsions agressives, ni la culture, ni la civilisation, mais la protection attentive, la tendresse, le respect, la considération manifestés au petit d’homme, dès sa plus tendre enfance.

(plus d’infos sur le livre La violence éducative : un trou noir dans les sciences humaines, www.editions-instant-present.com/VETN)

Blog HBR : peut-on inverser l’expérience de la prison de Stanford ?

Dans cet article du blog de Harvard Business Review Greg McKeown nous invite à réfléchir sur les effets d’une politique de bonification des bonnes actions plutôt que celle d’une répression des mauvaises.
L’expérience de la prison de Stanford est simple, des étudiants en bonne santé se sont vus attribuer des rôles de gardiens ou prisonniers puis ont été enfermés dans une prison de fortune dans un sous-sol. Cette expérience fut menée par Dr. Phil Zimbardo, en quelques jours, la santé mentale des personnes (qu’elles soient gardiens ou prisonniers) s’est dégradée rapidement, depression et gros stress pour les uns et le comportement des gardiens est devenu sadique. L’expérience fut stoppée prématurément. Elle démontre qu’un mauvais fonctionnement peut très vite nuire à l’homme. Cette expérience n’est pas sans rappeler celle de Milgram (où les sujets ont montré une telle obéissance aux personnes en situation d’autorité qu’ils ont administré ce qu’ils croyaient être des chocs électriques mortels pour les patients cf. l’article Wikipédia à ce sujet) et Dr Zimbardo se pose alors la question de voir si l’expérience pouvait être inversée.
Pourrions-nous, à travers une série de petites victoires, instaurer une “lente ascension dans la bonté, étape par étape” ? Et une telle expérience pourrait-elle être exécutée à un niveau sociétal ?
C’est le Canada qui a fourni un début de réponse, la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) à Richmont, a instauré un nouveau fonctionnement. Le taux de récidive était alors aux alentours de 60%, la criminalité juvénile en augmentation importante, et Ward Clapham a contesté les hypothèses de base du système de maintien de l’ordre lui-même et a suggéré de chercher à concevoir un système qui encourage les gens à ne pas commettre un crime en premier lieu. Ainsi, la GRC a décidé d’arrêter les personnes qui avaient effectué une bonne action pour leur donner un billet “positif”, qui donnait une entrée de cinéma ou accès à un centre pour les jeunes. Ils ont distribué pas moins de 40.000 billets dans l’année, trois fois moins que les billets “négatifs” sur la même période.
Selon Clapham, le taux de récidive chez les jeunes est passé de 60% ​​à 8%, la criminalité globale a été réduite de 40% et la criminalité chez les jeunes a diminué de moitié. Et ça coûte un dixième du système judiciaire traditionnel.

Que peut-on conclure de cette expérience ? Qu’il vaut mieux “récompenser” les bonnes actions plutôt que “punir” les mauvaises ? Qu’un système judiciaire inversé serait plus judicieux ?
Il n’en reste pas moins qu’une récompense est une forme de manipulation, on incite alors la personne à faire quelque chose en vue d’obtenir une récompense, et pas forcément parce qu’elle se sent en accord avec cette action. Comment peut-on alors conserver l’estime de soi en ne devenant que des robots tout justes bon à accomplir les bonnes actions qui donneront les bons points ? Qui jugera enfin que telle action est bonne ou pas bonne ? Le système même s’il a le mérite de valoriser plutôt que d’humilier n’en reste pas moins soumis aux mêmes risques de dérives et de contrôles que le système judiciaire actuel.

Nouveau livre d'Olivier Maurel

Nouveau livre d'Olivier Maurel

Notre société fonctionne avec le bâton, un fonctionnement avec la carotte changerait-il la donne ? Les prisons sont aujourd’hui engorgées, les tribunaux également, les enquêtes longues par manque de personnel et de temps au vu des dossiers qui se multiplient, notre système judiciaire montre sur le plan administratif ses limites, et cette expérience montre aussi ses limites en terme d’humanité, il serait peut-être temps de s’interroger sincèrement sur l’origine de la violence dans notre société actuelle, et de se poser les questions “oubliées” depuis toujours tel que le démontre Olivier Maurel (cf. La violence éducative, un trou noir dans les sciences humaine)

A quand une expérience menée avec des personnes qui ont été bien-traitées (respectées dans leurs besoins, maternées et aimées de façon inconditionnelle) depuis leur naissance ?

Victorine

Lancement de la souscription pour le prochain livre d’Olivier Maurel

couv_vetnshParmi les valeurs que nous souhaitons défendre aux éditions l’Instant Présent, le respect de l’enfant et la non-violence éducative sont fondamentales. C’est pourquoi nous sommes particulièrement heureuses de vous présenter notre prochaine parution, le livre d’Olivier Maurel : La violence éducative, un trou noir dans les sciences humaines.

La souscription est lancée, elle sera de courte durée, la parution étant programmée pour juillet. Les 50 premiers souscripteurs bénéficient du tarif préférentiel de 21€, les suivants à 22€ pour un prix final prévu de 25€. (clic ! http://www.editions-instant-present.com/souscription-la-violence-educative-un-trou-noir-p-43.html )
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Père, grand-père, enseignant pendant près de 40 ans et militant pacifiste de longue date, Olivier Maurel fut parmi les premiers en France à attirer l’attention sur la nocivité des punitions corporelles, avec son livre précurseur, La fessée, questions sur la violence éducative (éditions La Plage, 2001).

Il nous propose aujourd’hui de poursuivre la réflexion sur ce sujet au cœur de l’actualité, en explorant la façon dont les chercheurs en sciences humaines considèrent la violence éducative. Olivier Maurel fait un constat étonnant et significatif : les travaux de recherche en sciences humaines occultent tout simplement cette forme de violence, ou en nient les conséquences. Grâce à l’analyse approfondie de nombreux exemples extraits d’ouvrages récents, Olivier Maurel met brillamment en évidence les raisons qui entraînent véritablement la violence éducative dans un « trou noir ». Il montre aussi les conséquences : une vision tronquée des causes profondes de la violence humaine, un pessimisme face à son développement et une impuissance à la réduire ou même à la limiter.

Mais surtout, en s’appuyant sur quelques auteurs claivoyants, sur les plus récentes découvertes de la biologie, de la neurophysiologie, de la psychologie cognitive, Olivier Maurel indique quelles voies de recherches prometteuses s’ouvrent aux scientifiques qui se saisiront du sujet. Plus largement, Olivier Maurel propose aux parents, éducateurs, étudiants et chercheurs en sciences humaines de renouveler leurs conceptions sur cette question, avec un espoir : que la prise de conscience de la violence éducative soit le chemin d’une société plus paisible.

Enfants au naturel

Article paru dans Allaiter aujourd’hui (oct-nov-déc 2008).

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Recueil de chroniques écrites par Jan Hunt pour la revue canadienne Natural Life entre 1989 et 1999 ou pour le site Natural Child Project (www.naturalchild.org), ce livre intéressera tous les parents d’un maternage proximal. Il aborde aussi bien l’allaitement prolongé que le cododo, le portage, la nocivité des châtiments corporels, l’instruction à la maison, l’inutilité des punitions et récompenses…, que des sujets comme “prendre le parti d’un enfant en public”, “dix astuces pour faire les courses avec des enfants”, que faire “quant l’enfant pique une crise de rage”, “dix alternatives aux punitions” (des alternatives qui ne soient pas des punitions déguisées).

Car, comme le dit Jan Hunt, la règle d’or du parentage est simple à retenir: “Traite ton enfant comme tu voudrais être traité si tu étais dans la même situation.” Ou encore: “Ne pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse.”

Jan Hun, La véritable nature de l’enfant. Choisir l’amour pour guide, éditions l’Instant présent, 2007.

La véritable nature de l’enfant est disponible sur commande à la boutique.

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La véritable nature de l’enfant

978-2-916032-05-4Ce livre est la traduction en français de The Natural Child : parenting from the heart, un recueil de chroniques écrites par Jan Hunt entre 1989 et 1999 pour le magazine canadien Natural Life. Il fait partie des livres qui font avancer par sa façon de présenter des réflexions, des situations, des extraits d’auteurs intéressants.

Notamment son “saisir le truc” dans son premier chapitre “Être parent avec empathie et confiance” :

Qu’est-ce que ça veut dire, quand quelqu’un ne saisit pas le “truc” ? Cela veut dire que cette personne s’est soumise à l’idée que les enfants sont fondamentalement différents des adultes. Cela veut dire qu’elle pense que les enfants fonctionnent selon des principes foncièrement différents de ceux qui régissent le comportement des adultes. Elle doit forcément penser cela : aucun adulte n’améliore son comportement lorsqu’on le critique, on l’insulte, on le frappe, on lui hurle dessus ou on le punit de quelque façon que ce soit. Les adultes se comportent tous de la manière dont ils sont traités ; tout le monde sait cela. Mais alors pourquoi tout le monde ne sait pas qu’il en va de même pour les enfants ? Comment se fait-il qu’on suppose que les enfants se conduiront mieux s’ils sont punis ?

Dans le 2e chapitre, “Vivre avec un bébé”, elle encourage logiquement à répondre aux pleurs du bébé et prône le sommeil partagé. Dans “Vivre avec un enfant”, elle poursuit ses propos sur la confiance faite à l’enfant, avec des conseils concrets (“Faire les courses”, ” Quand l’enfant pique une crise de rage”, “Dix conseils pour trouver un bon professionnel de santé”, “Être grand-parent de tout son cœur”).

Le 4e chapitre (“Guider les enfants”) approfondit sa “Règle d’Or du parentage” : “Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse”, où elle développe sa critique de toute punition, verbale comme physique (avec notamment “Dix alternatives aux punitions”). Elle aborde quoi répondre à “J’ai reçu des fessées et je ne m’en porte pas plus mal” et s’interroge (pour la critiquer) sur la contention : “Les dangers de la thérapie par le holding“. Les paragraphes suivants concernent “Les mots magiques doivent venir du cœur” et “Le problème des récompenses”. Dans “Complimenter nos enfants : manipulation ou célébration?” elle aborde cette question des compliments de façon nuancée :

Naturellement, nous devrions nous abstenir de formuler des compliments artificiels et manipulateurs, mais il existe des compliments qui jaillissent gaiement du cœur et qui donnent aux enfants ce dont ils ont le plus besoin : notre soutien aimant et authentique.

Le 5e chapitre, “Aider les enfants à apprendre”, intéresse les familles non-scolarisantes. Jan Hunt partage ses réflexions de maman non-sco, dont nous extrayons quelques points qui sont développés par l’auteur :

“Nourrir leur désir naturel d’apprendre”

  • Les enfants sont naturellement curieux et ont un désir intrinsèque d’apprendre par eux-mêmes les choses du monde qui les entoure [puis elle cite John Holt, How Children Learn].
  • Les enfants sont les mieux placés pour savoir comment s’y prendre pour apprendre quelque chose. […]
  • Les enfants ont besoin de beaucoup de moments calmes pour penser. La recherche scientifique montre que les enfants qui ont une imagination fertile apprennent mieux et s’accommodent mieux des déceptions que ceux qui ont perdu cette capacité. Mais imaginer est une activité qui requiert du temps, et le temps est un luxe en voie de disparition dans nos vies. Les horaires d’école surchargés et les activités extérieures laissent aux enfants bien peu de temps pour rêver, pour penser, pour inventer des solutions aux problèmes, pour gérer des expériences stressantes, et simplement pour satisfaire le besoin universel de solitude et d’intimité.
  • Les enfants n’ont pas peur d’admettre leur ignorance et de faire des erreurs. […] Les enfants apprennent en posant des questions et non pas en devant y répondre. Les bambins posent beaucoup de questions et les enfants scolarisés en font de même – jusqu’au CE2 environ. Au-delà, la majorité d’entre eux ont assimilé une triste évidence : à l’école, il peut être plus important pour sa propre protection, de dissimuler son ignorance d’un sujet plutôt que d’en apprendre plus et cela au détriment de sa curiosité.
  • C’est la valeur intrinsèque de ce qu’ils apprennent qui procure la joie aux enfants. Il n’est pas nécessaire de motiver l’enfant par l’usage de récompenses extérieures comme des bonnes notes ou des bons points. Cela donne à croire à l’enfant que l’activité est difficile ou désagréable, sinon pourquoi une récompense qui n’a rien à voir avec le sujet serait-elle offerte ? Le parent avisé dit “tu prends vraiment plaisir à lire ce livre” et non “si tu lis ce livre, tu auras un cookie”.
  • C’est dans l’interaction avec des personnes de tous âges que les enfants apprennent la meilleure façon de bien s’entendre avec les autres. […]
  • Un enfant apprend mieux par lui-même. Quel parent dirait à son bambin “pose cette chenille et retourne à ton livre sur les chenilles”. Les enfants instruits à la maison apprennent par expérience directe. […]
  • Les enfants ont besoin et méritent de passer beaucoup de temps avec leur famille. Un grand nombre de parents non-scolarisants pensent que la cohésion de la famille est peut-être le bénéfice le plus significatif de cette expérience d’instruction à la maison. […]
  • Le stress perturbe l’apprentissage. Einstein écrivait “c’est une grave erreur de croire que le plaisir d’observer et de chercher puisse être induit par la contrainte”. Lorsqu’un bambin tombe en apprenant à marcher, on lui dit “c’était bien tenté ! Tu vas bientôt y arriver”. Quel parent bienveillant dirait “tous les bébés de ton âge devraient marcher ! Tu ferais mieux d’avoir appris pour vendredi !” La majorité des parents comprennent comme il est difficile pour leur enfant d’apprendre lorsqu’on les bouscule, qu’on les menace ou qu’on leur donne de mauvaises notes. John Holt a attiré notre attention sur le fait que “nous pensons mal, et même nous percevons mal, voire pas du tout, lorsque nous sommes anxieux et effrayés […] Lorsque nous faisons peur à un enfant, nous stoppons tout net le processus d’apprentissage”.

Jan Hunt se demande aussi “Quand la guidance devient-elle manipulation ?”

Beaucoup de parents non-scolarisants se demandent comment distinguer guidance et manipulation. En tant que parent fortement acquis à la cause du “unschooling” avec mon fils Jason, je me suis parfois demandé si je devais encourager certaines activités en dépit de son manque d’intérêt pour ces dernières, ou au moins rappeler à son attention les champs de connaissance qu’il avait mis de côté pendant quelque temps. Cela m’est souvent arrivé, notamment après avoir lu ou entendu l’histoire d’un enfant exceptionnellement sérieux qui avait excellé dans un domaine particulier, comme la musique par exemple. Dans ces moments-là, les écrits inspirants de John Holt me rappellent que la confiance est l’ingrédient fondamental d’un programme fait maison. Les enfants sont entourés d’informations de toutes sortes, issues des conversations, des livres, de la télévision, des films, d’Internet, des magasins, et de la nature.

Jan Hunt explique aussi “Pourquoi [elle est] contre l’usage des notes à l’école”, elle se demande si “[on doit] évaluer les enfants instruits en famille ?”. Dans cet article, elle tourne en ridicule le “souci” des législateurs :

Si les parents qui instruisent à la maison ne mesurent pas, n’évaluent pas et ne contrôlent pas les apprentissages, comment l’enfant peut-il savoir de lui-même quand passer au niveau supérieur ? Si nous demandions à un horticulteur comment une rose sait à quel moment elle doit fleurir, il ne pourrait répondre à la question car la détermination de ce moment miraculeux est précisément ce qui constitue cette graine. Le programme de développement intellectuel d’un enfant, tout comme l’épanouissement de la rose, est peut-être effectivement un processus mystérieux, mais qui néanmoins existe, et se construit en chaque enfant dès la conception. Il est inutile de l’imposer de l’extérieur et seul l’enfant y a un accès direct. Mettre en place une structure d’apprentissage artificielle est toujours moins fructueux que de simplement laisser l’enfant suivre son propre chemin. Il est dangereux de vouloir déterminer l’évolution de l’enfant, d’autant plus que cela n’égalera certainement pas le résultat obtenu par l’épanouissement naturel de ses centres d’intérêt et de ses capacités d’enfant.

Elle file cette métaphore végétale dans l’article : ““Troubles de l’apprentissage” : une étiquette handicapante.”

Imaginez que vous soyez en train de visiter une pépinière. Vous entendez un vacarme à l’extérieur et vous allez voir ce qui se passe. Vous trouvez un assistant en train de se démener avec un rosier. Il est en train d’essayer d’ouvrir les pétales d’une rose par la force tout en marmonnant sa frustration. Vous lui demandez ce qu’il est en train de faire et il vous explique que son patron veut que toutes les roses soient écloses cette semaine ; les plus précoces ayant été coupées la semaine dernière, il est en train d’ouvrir celles qui sont en retard. Vous protestez alors que chaque rose a son propre rythme de floraison et qu’il est absurde de tenter de le ralentir ou de l’accélérer. Une rose fleurira toujours au moment le plus favorable. Vous jetez un coup d’œil sur la rose et vous vous apercevez qu’elle est en train de se flétrir. Et lorsque vous lui en faites la remarque, on vous répond que cette rose souffre d’une maladie génétique, la “dysflorexie”, l’empêchant de s’épanouir et qu’il va falloir faire venir un expert.

Mais vous n’êtes pas d’accord : “C’est vous qui avez causé le flétrissement ! Tout ce que vous aviez à faire c’est de l’arroser, de lui offrir de l’ensoleillement, et de laisser la nature faire le reste !” Vous êtes sidéré par ce qui se passe. Comment se fait-il que le patron soit si déconnecté de la réalité et si peu informé sur la nature des roses ?

Bien sûr, vous n’assisterez jamais à une telle scène dans une pépinière. Malheureusement, cela arrive quotidiennement dans les écoles.

Enfin, le dernier chapitre lui permet de développer la défense de l'”attachment parenting“, notamment dans “Prendre le parti d’un enfant en public”.

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Jan HUNT

Titulaire de plusieurs diplômes universitaires dans le domaine de la psychologie, Jan Hunt est Directrice du Natural Child Project, et assistante éditorialiste de la revue trimestrielle Empathic Parenting publiée par la Société Canadienne pour la Prévention de la Cruauté envers les Enfants (CSPCC). Elle est membre du bureau de direction de la CSPCC et de l’Alliance pour Changer la Vie des Enfants. Elle est au bureau consultatif de Child-Friendly Initiative et de Attachment Parenting International.
Jan a tenu une chronique “Natural Child” dans le magazine Natural Life de 1992 à 1999. L’une de ces chroniques (“10 raisons de ne pas frapper les enfants”) a été reprise en appendice du livre d’Alice Miller Abattre le mur du silence. Jan est mère d’un garçon désormais adulte, Jason qui a été instruit à la maison avec une approche basée sur les apprentissages autonomes. Jason est le webmaster du site de Natural Child Project. Jason et sa mère vivent en Oregon (Etats-Unis).

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